Fiche renseignements
Maîtrise d’Ouvrage :
Communauté urbaine de Cherbourg
Missions :
– Montant global des travaux d’aménagement urbain de la ZAC des Bassins : 11 millions d’euros
– Surface des jardins : 11 500m²
Équipe de maîtrise d’œuvre :
Serge Renaudie, architecte, urbaniste, paysagiste, mandataire
TECAM, BET
GEOMAT, Géomètre
Consulter le cahier de présentation :
Le projet des jardins de la Divette se propose de continuer la fusion qui s’est développée à Cherbourg entre la végétation des plateaux et celle venue par bateaux des pays lointains depuis le XVIIème.
Il s’agit d’une longue bande orientée nord-sud comme tous les flux qui lui sont parallèles ; il s’agissait donc de concevoir un jardin très long qui puisse à la fois inscrire des promenades nord-sud tout en permettant d’installer des lieux différents où il fait bon s’attarder, se reposer, jouer, etc.... Au-dessus de la Divette, quatre passerelles tissent les liens piétonniers avec l’avenue de Carnot.
Dans cette configuration nord-sud, les jardins sont organisés suivant des séquences qui se découvrent progressivement dans la promenade le long de la Divette ou le long du passage cycliste et piétonnier réservé contre la haie coupe-vent qui borde la voie ferrée. Un autre cheminement serpente entre les différentes séquences. La promenade le long de la Divette est plantée de palmiers et une bande de terre permet aux plantes couvrantes de redescendre le long du péré en béton de la Divette..
Ces séquences permettent de faire alterner deux types de végétation : une végétation d’essences locales issue des haies bocagères et des vergers (pommiers) et une végétation dite exotique à forte floraison, avec en plus des prairies. Ces séquences sont séparées par des « haies brise-vents », alternant essences bocagères et bambous, disposées est-ouest, construisant un bocage qui permet de se protéger du vent à dominante sud-ouest.
Ces haies disposées est-ouest offrent un côté plein sud au soleil et un côté plein nord à l’ombre. De chaque côté des haies sont réservées des bandes plantées de deux types de grandes vivaces : dressées au soleil, étalées à l’ombre. Cette répartition apportera au sud des plantes plutôt fleuries se dressant sur de hautes hampes et au nord des plantes aux feuilles très larges s’étalant dans l’ombre et la mi-ombre.
Une longue haie en bambous de grandes hauteurs est plantée en bordure de la voie ferrée constituant un rideaux vert assez haut pour entrer en composition avec les façades du centre-commercial. Dans le vent, ces bambous oscilleront introduisant une façade en mouvement devant les façades très statiques du centre-commercial.
Dans les séquences, on retrouve soit des vergers de pommiers qui apporteront leur fleurissement pour annoncer, en pleine ville, le retour du printemps, soit des prairies avec des « salons » où s’asseoir. Ces « salons » sont construits avec des murets et des dallages de pierres bleues accueillant des bancs. Les dispositions de ces murets et de ces pavages scandent la promenade et marquent les différents lieux. Ces jardins s’enchaînent défilant « bande verte » dans un contexte urbain fortement construit par le centre-commercial et où la circulation automobile sera fortement présente. Les plantations denses de haies en bambou ou en essences bocagères construisent des façades vertes cernant l’espace des prairies et des grandes vivaces.
Ces Jardins de la Divette sont à la fois un lieu de déplacements piétonniers ou cyclistes et un jardin botanique par la présence des vivaces. Afin de garantir dans le temps l’entretien et la maintenance des vivaces, ces dernières sont plantées « en masse », et très serré, sur de grandes surfaces. La répartition d’une unique essence de vivace par grande surface ou par ligne permet aux jardiniers de replanter sans incertitude. Les interventions comme la coupe ou la protection l’hiver, différentes pour chaque essence, sont ainsi facilitées. Les serres municipales peuvent prévoir aisément les nouveaux plants.
Le dessin des Jardins de la Divette a été conçu pour que les combinaisons de végétaux puissent apporter dans le temps des assemblages très variés tout en assurant une structuration des espaces qui permettent aux visiteurs de s’approprier les lieux. L’assemblage des plantes exotiques et de plantes plus indigènes permet de jouer en permanence de dimensions et de formes très différentes en assurant également une fonction événementielle.