Epinay sur Seine

Centre Ville

Requalification urbaine





Maîtrise d’Ouvrage :

Ville d’Epinay sur Seine

Mission :

Marché de Définition

Programme :

Requalification du Centre-Ville

L’ambition du réel

Nous ressentons durement la violence faîte à ce site par l’érection de bâtiments brutaux dans un paysage digne des impressionnistes. Nous ressentons durement l’absurdité du déclin économique et de l’augmentation des problèmes de société dans le centre-ville d’Epinay sur Seine. Mais nous ne pouvons baser un projet urbain sur les regrets d’un monde meilleur mais perdu. C’est donc à partir de ce qui existe que l’ambition d’un projet doit trouver sa mesure.

L’ambition d’un projet urbain est de requalifier et de renouveler un cadre existant souvent figé dans une logique de dégradation généralisée. L’intensité de cette ambition ne peut résider dans le nombre de m² démolis mais bien plutôt dans la capacité à utiliser les potentiels et les atouts de l’existant et du site.

Il faut équilibrer les interventions et ne pas vouloir engager des actions de remodelage dont rien ne garantit une réalisation complète.

Le centre-ville manque de liaisons transversales mais cela justifie-t-il de pratiquer des saignées dans le tissu existant ; n’existe-t-il pas d’autres moyens de retrouver des pénétrantes que des actes violents de démolition hérités d’un réflexe haussmannien ?

L’école maternelle de la Venelle est enclavée mais cela justifie-t-il de la déplacer au risque de perdre une fonction d’accueil indispensable dans un secteur dense ; n’existe-t-il pas d’autres moyens pour lui redonner une position dans le secteur et pour pacifier les espaces...

Ne faut-il pas mesurer les réponses urbaines à la dimension des questions et non des regrets ?

L’ambition partenariale

Un projet urbain se réalise sur la base des capacités d’investissements, politiques et financiers, que la commune peut mobiliser avec l’aide de ses partenaires. Il n’existe plus de projet sans participation intercommunale, départementale et régionale.

En conséquence la hiérarchisation des interventions passe par la mise en stratégie partenariale.

La ville d’Epinay sur Seine ne peut réaliser la requalification urbaine du centre-ville toute seule ; le pourrait-elle que ce serait une grave erreur. Il est donc décisif de sérier les projets et leurs enjeux en fonction du « territoire partenarial » de leurs impacts.

L’organisation du projet urbain en secteurs d’interventions liés à des logiques partenariales permet d’établir des phasages d’intervention superposés sur l’ensemble du centre-ville, en lien avec le territoire plus vaste.

L’ambition d’une programmation urbaine

Cette étude urbaine relève de la programmation urbaine et non du concours d’architecture. Il ne peut s’agir de redessiner le centre-ville que nous aurions souhaité mais de soumettre aux décideurs des cadres stratégiques dans lesquels nous pensons que des modifications raisonnées de l’existant entraîneront des effets importants pour le renouvellement positif du cadre de vie des spinassiens et des visiteurs du centre-ville.

Si l’image, l’aspect extérieur d’un bâtiment, est important sa remise à niveau ne peut procéder que d’une stratégie de renouvellement plus interne.

L’ambition dans le temps

Un projet urbain est aussi un projet dans le temps et qui s’inscrit dans des échéances. Ces échéances sont le résultat de l’évaluation d’une faisabilité économique et d’un engagement politique.

Le projet urbain doit pouvoir présenter une diversité d’interventions qui permettent d’intervenir à des échelles et des délais différents.

Nous nous sommes attachés à évaluer des cadres d’intervention qui permettent d’envisager des actions immédiates dans une stratégique à long terme et qui permettent à l’ambition de ne pas s’essouffler devant des taches irréalisables.

L’ambition de commencer

Les spinassiens attendent aujourd’hui des interventions rapides, claires, définitives et visibles.

Les interventions fortes sur le centre-ville ont consisté ces dernières années à démolir les passages entre dalles. Aujourd’hui, il faut continuer et rendre ces dalles aux habitants des immeubles en interdisant l’accès public par la démolition des escaliers et des rampes restantes. Ces démolitions devront être suivies d’un plan d’aménagement paysager et de programme de réutilisation des surfaces utiles.

C’est une intervention qui permettra à la fois de réduire les problèmes de confusion d’usage entre le public et le privé, d’apporter une amélioration pour les habitants, et de changer l’image désolante que donnent ces dalles abandonnées en apportant au centre-ville une image de ville des jardins suspendus.

Il faut valoriser la paysage du centre-ville par l’utilisation de ces dalles parce qu’elles peuvent apporter un cadre de vie agréable et conforme à ce que souhaitent aujourd’hui les habitants de toutes les villes.

Ce type d’intervention nécessite un partenariat actif avec les propriétaires et les locataires. Il faut inscrire ces améliorations du cadre de vie dans une démarche de Haute Qualité Environnementale de la réhabilitation et mobiliser les ressources des Ministères de l’équipement, de la construction et de l’environnement, avec l’appui de la Caisse des dépôts et consignation.