Carrefour Pleyel

Le carrefour Pleyel dispose par chance d’un tronçon de rue, la rue Ornano, nord-sud, qu’il suffit de remonter, avec la même largeur exactement, de la faire glisser, "du bout du pouce”, jusqu’à la rencontre des autres nappes, de celle qui viendrait en parvis de la tour, de celle qui vient du nord, et de la confronter au passage intensif du tapis roulant de la rue Anatole France.

De son côté, la tour Pleyel agrafe les nappes des piétons, les nappes des espaces, en s’enfonçant dans le sol sous la pression de son implantation.

Il s’agit de mesurer l’exacte et suffisante intervention dans les aménagements pour clarifier son impact dans l’assemblage des espaces des domaines environnants.

Dans cet espace du public, les comportements, réguliers ou irréguliers, définissent des superpositions d’usage, jouant de l’opacité ou de la transparence de leurs recouvrement. Ils imposent des limites, des marges, négocient des lisières, des franges aux rivages du privé, jointoient ou investissent les entre deux, buttent sur les brisants des façades ou des grilles signent l’orée du champ des activités encloses sur leur terrain quand plus loin les étals ou les échoppes tissent des festons avec l’écoulement des nappes de piétons.

La réalité des usages de ces espaces offre un arsenal syntaxique qui nécessite une économie de sens dans les traitements puisqu’il suffit de révéler ce qui est déjà là, opposant une sobriété et une efficacité de vocabulaire à l’accumulation des signes architecturaux des domaines environnants.